• Ces bêtes qui font salon

    Après quelques minutes d'hésitation, d'appréhension et d'observation, P'tit Ittou, mon p'tit gars de la ville qui vit à la campagne, a accepté de poser sa petite et douce main sur le pelage d'une 1ère vache. Ouf ! Voilà quelques semaines que nous lui parlions de cette journée au Salon de l'Agriculture. Et maintenant que nous y sommes, après 2 heures de trajet, quel bonheur que la crainte des grosses vaches l'ait quitté.
    Vaches dociles, vaches dressées, vaches de compétition...

    Et, des vaches de compét', il en a vues, et caressées ! De toutes les races et de toutes les couleurs, avec et sans cornes, avec et sans collier, avec et sans cloche, de 750 kg à 1 600 kg, de toutes les régions et, même, d'Autriche. Mais, toujours calmes et silencieuses : ça a une classe certaine, une vache de compét', une éducation bovine qui vous marque le respect des homo sapiens sapiens, jeunes et vieux !

    Oui, parce que, ce mardi 6 mars, les vieux étaient de sortie ! Eux qui déjeûnent au resto (resto du Salon aux prix de compét') pour reposer leur séant, être servis et planquer leur dentition artificielle des sandwicheries installées en périphérie des enclos aux bébètes !

    Après les vaches ? Pause pipi de midi. Et rencontre avec le peuple caprin. Moutons et brebis, agneaux et béliers, plus ou moins farouches, à la laine épaisse et propre mais rêche. P'tit Ittou a même promené sa main sur la laine, sur la tête, sur l'oreille d'un mouton au repos. En confiance.

    Poursuite de nos pas vers les porcs et les cochons, les mères porcines et leurs 8 à 10 rejetons qui se disputent ses mamelles. Toutes et tous brossés, proprets. Manquait plus que le parfum.

    Pause déjeûner ? Bien sûr ! Pause pique-nique sur un carré de pelouse décorative peuplé de familles. Avec, un peu plus éloigné, des groupes scolaires bruyants. « Eh ben, moi, j'ai pique-miqué ! », qu'il a dit, le soir au téléphone, à sa mamie du terroir. D'ailleurs, la veille, lundi soir, P'tit Ittou voulait, à la sortie de cette ferme temporaire, filer chez Mickey ! Bien sûr, bien sûr !

    A l'heure de sa sieste, point de sieste. Changement de hall pour rendre visite aux chevaux de trait, poneys, ânes et autres bodets. La tête hors de l'enclos, z'ont adoré se faire caresser les ânes et quelques puissants chevaux.

    Puis, les chiens. P'tit Ittou n'a pas hésité a poussé des jambes féminines pour se frayer un passage jusqu'aux box d'exposition ! Foule compacte autour de stands regroupés en marguerites autour de quelques races canines.

    Continuation en direction de la basse cour. Les poules et les coqs. Plumages quelquefois brillants, crètes plus ou moins écarlates, plus ou moins grandes. P'tit Ittou a adoré les cocoricos des gallinacés males. Et s'est essayé à imiter le caquetage des poules : de « Cot, cot, Paulette (du prénom de notre copine octogénaire) », il a évolué rapidement grâce à l'apprentissage de ses parents, en un « Cot, cot, Colette (n'en connaissons pas) » ! Si, si. Bon profs, les parents !

    Et les lapins ? P'tit Ittou les préfère blancs. « Comme c'est doux ! » Ebahissement des parents devant les lapins géants, belles bêtes d'environ 10 kg et aux oreilles d'une vingtaine de cm ! P'tit Ittou ? S'en fout ! Ces lapins-là n'étaient pas blancs !

    Le coq qui a reçu le Prix du Président de la République, visible de loin car installé dans une cage à hauteur d'yeux d'humains adultes et relevée par une estrade ? Coq de race française. Vous savez, c'est le type même du coq, tout beau et tout propre sur lui, au plumage blanc et à la crète rouge vif, qui ne sait que chanter les 2 pattes dans le fumier ! Eh bien, P'tit Ittou ne s'y est pas inréressé. D'ailleurs, je ne sais s'il l'a vu, malgré mon appel !

    Par contre, le fils de Monsieur et Madame Ittou a apprécié les oies, qu'il a pris pour des cygnes ! Ah, ce gars d'la ville ! Et a découvert le gloussement des dindons.

    La pause goûter, dans le hall des régions, nous a permis de constater que le petit monde des exposants en salon évolue. Oui, ils ont fait évolué leurs prix à la hausse. Exemple : un sandwich de 25 cm garni de produits du terroir : 4 à 5 euros ; une crêpe au sucre : 2,50 euros ; un kouign amann : 20 euros et la part : 3 euros ! Bon appétit. Finalement, P'tit Ittou s'est régalé d'une crêpe au sucre à 2,60 euros du stand Grand Marnier mais sans alcool, bien plus grande que l'autre à 2,50 euros. Les parents ? Elle, une crêpe sucrée au Grand Marnier et lui, la même crêpe garnie de confiture de griotte. Miammm !!! « Maman, Papa, il a fait tombé la confiture sur son pull ! Cochon, Papa ! ». Ben, oui, et alors ?! « C'est pas graaave ! » Ouf !

    A la sortie de ce hall, P'tit Ittou s'est dégourdi les jambes en corrant derrière le petit train routier qui, une fois stoppé, nous a facilité la remontée vers notre parking, jouxtant le hall 1.
    Il était l'heure de la traite du soir lorsque nous avons, de nouveau, traverser ce hall au contenu tant médiatisé. Papa a essayé de montrer à P'tit Ittou ce qu'est la traite. Je crains qu'il n'est pas tout compris de mes explications limitées... Va falloir lui offrir un séjour chez les cousins éleveurs de la Creuse ou du Nord !

    Voilà donc comment s'est achèvée une journée où Papa et Maman Ittou, fatigués, ont été étonnés de voir P'tit Ittou avoir encore la pêche ! Quoi que ... La sieste ? Il l'a faite, dans son siège, au retour. Non mais !

    Ah, j'oubliais. On nous avait parlé de la possibilité de voir des animaux, males et femelles, de cour ! Basse ou haute, c'est, paraît-il, nous qui déciderons bientôt.
    A l'heure de la pause midi, arrivant devant l'enclos de Titine, la vache limousine de la photo, quelle ne fut pas notre surprise d'apercevoir une foret de micro au-dessus d'un de ces animaux de cour masqué par son petit peuple de courtisans. La vox populi nous l'a nommé : Le Pen.
    L'éleveur de Titine avec qui j'ai discuté a été outré par le comportement des photographes, cadreurs, preneurs de son et journalistes qui bousculent et piétinent, renversent les barrières. Pour lui, c'est avec Le Pen qu'ils ont été le plus odieux. Avec Chirac et les suivants, point de tels débordements. Et ce mardi a été riche en visite de telles bestiolles : Bayrou, Lepage et de Villiers. Que nous n'avons pas vu et que nous n'avons pas cherché à voir.

    Bon ! On va chez Mickey ?

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  • Commentaires

    1
    Jeudi 8 Mars 2007 à 17:46
    Bonne soirée à toutes
    et à tous. A demain ? Pas sûr. A jeudi prochain ? Sûr.
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    2
    Jeudi 8 Mars 2007 à 22:01
    bonsoir,
    Moi aussi j'ai vu un drole d'animal aujourd'hui... Mais c'était mon prof lol ! Sinon sympa ce texte, on dirait que c'est toi qui a (re)decouvert toutes ces betes à travers les yeux de petit Ittou ! Bises. Céleste.
    3
    Vendredi 9 Mars 2007 à 10:27
    heureuse
    de lire cette petite journée d'émerveillements pour petit Ittou! de beaux souvenirs dont il se souviendra lgt, sans nul doute! baisers à tous les trois
    4
    Lundi 12 Mars 2007 à 13:29
    Bonjour ici...
    ...passage rapide...Il a bien raison de vouloir aller chez Mickey le P'tit Ittou, au moins les guignols médiatisés se ,prennent beaucoup moins au sérieux... @mitiés
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